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Ranch en Afriaue du Sud

 

 

Départ pour l’Afrique du Sud pour enfin découvrir le « safari » à cheval.


Mardi
J'ai été installée dans le "Rock Lodge", probablement le plus beau bungalow du lodge. Immense lit à baldaquin, enfin à moustiquaire. Salle de bain avec baignoire et douche extérieure. Un vrai bonheur que de regarder le ciel tout en prenant sa douche… Terrasse privée, bien sûr, et wifi au niveau du lodge. De nombreux transats sont installés dans le parc, ainsi qu'une balancelle sous l'immense arbre où je rêve de grimper à défaut d'y installer une cabane…
Open bar, avec boissons type bière et cidre, thé et café à disposition, et toujours un plateau qui traine avec soit des fruits frais, ou des fruits secs, du pop-corn un jour.
Les autres bungalows sont des "rondavels" des bungalows tous ronds, avec salle de bain douche et lit d'appoint supplémentaire. Tout aussi superbes, plus petits, mais mon bungalow doit pas être loin de la surface de mon appart'…
Sur la brochure il y avait écrit qu'en été le petit déj est à 7h00, du coup je me suis levée à 6h30. Bon apparemment c'est pas ça. Mais j'ai pu voir l'équipe travailler. En l'occurrence ramener les 80 chevaux pour les nourrir. Belle débandade avec les chevaux qui sautaient, poussaient les clôtures. Bref, y'en avait partout. Beaux chevaux, grands !
Selles Mclellan en bon état et petit muret pour monter en selle. Ils nous ont préparé les chevaux. Moi ça m'irait bien s'ils le font tout le temps. Les vacances c'est aussi ça.
Petit déj' agréable sur la terrasse. Pas grand monde. L'une des filles qui était là repartait donc n'a pas voulu monter.
Je monte Tequila – heu y'a un message là ? – tranquille, il me va bien.
Nous partons avec Shane, le proprio, qui a été tout surpris quand j'ai remarqué qu'il avait une selle Wade. "Heu, comment tu connais ça ?" Hihihi, je connais plein de choses mon brave monsieur…
Petite balade sympa, jolies allées sablonneuses, idéales pour le galop. Nombreux petits canters, nickel. J'ai retrouvé mon rythme tout de suite, un vrai bonheur. Ca me fait trop de bien.
Côté animaux par contre, c'est un peu le désert. Apparemment les girafes jouent à cache-cache depuis un moment. On a quand même repéré des hippos dans l'eau, qu'on s'est arrêté pour regarder au retour, plus près de la rivière.
Vu quelques-unes des vaches. Sont très belles, marron rouge et plein de petits veaux. Truc amusant, la hauteur des clôtures. Evidemment y'a que moi pour regarder ce genre de détails, mais clairement pas la hauteur "habituelle", facilement le double, et tout ça est électrifié. Des fois qu'on aurait oublié qu'il y a de méchantes bêtes qui trainent dans le coin.
Bref, première matinée cool, idéal pour une reprise. Déjeuner sur la grande table entre le lodge et la piscine. Salade et lasagne – faudra qu'un jour je fasse une étude sur le rapport spaghetti bolognaise/lasagne en repas le premier jour d'arrivée d'un groupe. Doit y avoir un truc, une recommandation destinée aux tour-operators…
Finalement cet après-midi on part à Entabeni pour se faire un Big Five en 4x4. Les autres filles y vont, donc je ne vais pas la ramener, même si j'ai moins d'intérêt. Après tout j'ai été très bien servie au Bostwana. Mais Laura nous dit que le décor est superbe.
Entabeni est un parc privé fier de posséder ses big five. Le paysage est superbe avec de magnifiques pitons rocheux qui s'élèvent telles des dents de pierre dans la savane.
Nous partons en jeep méga costaud ce qui s'avérera nécessaire.
Avant même l'entrée du parc, nous croisons une girafe et manquons de devoir pousser la voiture quand on a du mal à se dégager du bas-côté. Mais l'avantage des girafes c'est qu'elles posent, alors prendre des photos est toujours facile.
Les rhinos nous attendaient dans la plaine tout à côté du lodge. Un jeune et deux adultes qu'on a pu approcher de très près. Ils sont superbes et impressionnants. Sur la grande plaine, tous les classiques de la savane : zèbres, nombreux dont des jeunes, gnous, antilopes de toutes sortes, autruches (que des mâles, apparemment un léopard se serait fait les dames), koudou, phacochères.
Nous nous arrêtons auprès des éléphants qui nous font un petit show. D'abord en s'approchant très près de nous. L'un d'entre eux ira jusqu'à balayer le capot de la jeep de sa trompe. Un autre s'est approché en levant haut la trompe et ouvrant les oreilles avant de repartir trouver ses copains. Le grand mâle a cassé un arbre, un plus jeune s'est couché au pied des autres pour se faire papouiller, un autre a reposé successivement une jambe puis l'autre. Et pour finir le spectacle l'un d'eux s'est approché en ouvrant grand les oreilles pour nous indiquer que nous leur barrions le passage. Un vrai film !
Nous partons ensuite vers la plaine des prédateurs, une route à la déclivité ahurissante nous fait descendre entre deux plateaux, et une immense clôture électrifiée empêche les lions de venir se régaler au-dessus. C'est débile mais elle me fait penser à celle de Jurassic Park…
Ils ont des guépards et des léopards, nous arriverons à voir deux lionnes (dont l'une avec un collier, ce qui facilite la tâche des guides pour les trouver). Section hors-piste à la Richard avec la jeep qui tient du tank et passe partout. Ca nous a permis de nous approcher très près et les observer un petit moment. On a même eu droit à une séquence papouille entre les deux femelles.
Et là, parce que les français seront toujours français, les petits jeunes derrière nous se sont pris la tête avec une dame derrière. Pas trop suivi mais en gros elle lui a reproché de faire exprès de bouger et faire du bruit pour attirer les lions plus près. Se sont pris le chou un bon moment avant que le guide n'intervienne pour leur demander d'arrêter.
Belle lumière de fin de journée et retour au lodge pour retrouver notre voiture pour rentrer. Sur la route, quelques animaux, hiboux, autruches, un chacal, antilopes (mais là, comme dit Shingy un de nos guides, si vous ne voyez pas d'antilopes faut vous faire rembourser), et une sorte de sconce, le honey badger qui paraît il est extrêmement rare et vu très très peu. Le guide n'en a vu que deux fois depuis qu'il est là.
Retour de nuit. Dîner ragout de koudou (ça ressemble à du bœuf, juste un peu faisandé) et pois gourmands.
Demain après-midi nous partons au camp, préparatif du sac avec des affaires pour deux nuits et dodo.

Mercredi
On vient taper à notre porte pour nous réveiller, mais j'étais déjà debout et avais fini de prendre ma douche quand la dame est passée. Petit déj et départ avec Finn (irlandaise, en volontariat pour 3 mois) et Silas. Nouveau cheval, Swampy, très bien, calme, confortable. Et rencontre, enfin, avec les girafes, 4 d'entre elles. Séquence photo sympathique, comme c'est curieux et ça ne bouge pas trop c'est facile. J'ai pris quelques clichés sympas des filles.
Poursuite de la balade avec quelques beaux galops. Temps légèrement couvert mais température idéale. Nous repassons auprès des hippos mais ils ne sont pas là.
Déjeuner de succulentes brochettes de poulet mariné et salade. Temps libre. J'ai chargé les photos, ont l'air plutôt bien. A voir sur grand écran pour mieux se rendre compte.
J'hérite d'un superbe apaloosa, magnifique, mais un peu trop nerveux à mon goût. Déjà je n'aime pas trop la vitesse, mais quand en plus j'ai le sentiment que ça n'est pas moi qui décide du rythme, ça me plaît encore moins. L'après-midi, nous partons pour le camp. Silas décide d'essayer un nouveau chemin, ce qui nous vaudra quelques demi-tours et manoeuvres. Arrêtés sur une estrade rocheuse nous admirons la plaine à nos pieds, puis nous poursuivons par la brousse en direction du camp, qui n'est en fait qu'à guère qu'une heure de cheval du lodge. On prend un peu notre temps car il y a un souci d'eau au camp : en l'occurrence pas d'eau. Nous découvrons assez vite sur la piste pourquoi : le sentier est humide. Les porc-épics ça creuse des trous, de gros trous même. Et un tuyau c'est pas fait pour les ennuyer. Silas appelle l'équipe pour leur signaler où est la fuite à réparer.
Nous nous arrêtons auprès d'une "tanière" de porc-épic. C'est énorme !! On s'éclate à récupérer des piques, ça fait très bien sur un chignon, façon baguette chinoise.
Nous arrivons enfin au camp. Un paddock est installé pour les chevaux, avec des supports pour les attacher et poser nos selles (en attendant de les ranger dans le cabanon pour les protéger).
Des panneaux photovoltaïques assurent l'électricité du camp. Nous pourrons même recharger nos batteries. Et il y a une piscine !!! Avec vue sur la plaine en contrebas. Le pur luxe à l'africaine. Les tentes sont immenses en toile, avec deux lits, terrasse, douche, WC, meubles… Nous ne sommes que trois, une autre dame doit arriver demain. Nous aurons chacune notre tente. J'hérite de la tente "familiale" avec lit double plus lit d'appoint, sur une estrade, face à la plaine, plein est. Zut, je vais être obligée de me lever tôt pour le lever du soleil, vers 5h30.
Nous posons nos affaires et nous dirigeons vers la piscine où nous attend un plateau avec des boissons. Petite bière en grignotant du pop corn. Ce sont des grands fans des crêpes (avec une pâte entre les nôtres et les pancakes) et du pop corn en Afrique du Sud. Ils vendent d'ailleurs des sachets de condiments "sel et vinaigre" pour ajouter au pop corn.
L'eau n'arrivera jamais, mais comme nous avons pris une douche ce matin, ça ne dérange personne. Tant que nous avons une bassine pour nous débarbouiller, ça nous ira. Karine et Sarah, l'anglaise, sont cool, ça ne les dérange pas plus que moi.

Avant la nuit, on ferme les tentes pour éviter les bestioles.
Soirée tranquille à admirer le ciel étoilé et papoter avant d'aller nous coucher. On est seuls au monde. Je commente que je ne me sens que moyennement à l'aise sur mon nouveau cheval : ni une ni deux, ils se débrouillent pour me faire monter Swampy au camp le lendemain matin !!!

Jeudi
Je me lève pour photographier le lever du soleil. Un petit peu trop d'arbres, mais je me tais (ils sont fichus de les couper pour satisfaire les touristes….). Je retourne me coucher après les photos, le réveil est prévu à 8 heures. Il me reste de l'eau d'hier soir qui me suffit pour une toilette succincte. Je croise d'ailleurs la dame qui m'apporte de l'eau chaude…
Je découvre un raccourci pour accéder à la salle à manger. Une autre estrade face à la plaine permet de s'y installer pour profiter de la vue.
Petit déjeuner dans la superbe immense tente de séjour avec espace salle à manger et espace séjour. Une vieille Remington traine sur une table. Je m'amuse à la débloquer. Elle est malheureusement rouillée. Silas et Finn sellent nos chevaux avant le petit déj' et le temps d'enfiler les bottes et nous repartons. Silas nous explique les propriétés de certaines plantes, nous faisons quelques jolis galops. Nous longeons les barrages et points d'eau, descendant dans la plaine, remontant dans la colline où se trouve le camp. Rien de méchant pour moi, mais quelques passages escarpés.
Retour au camp pour le déjeuner et le temps libre, avant le thé et le départ pour la nouvelle balade. Nous nous installons autour de la piscine, à bronzer, et lire dans mon cas. Il fait chaud, mais c'est tout à fait supportable.
Nous repartons chercher la fille qui doit arriver et qui s'est perdue car arrivée en voiture. Du coup, on retourne au lodge.
Swampy n'est pas un rapide, mais à un moment je l'ai poussé pour rattraper les autres et il en est capable ! Me suis payé un super galop en le boustant à fond. Bon il souffle comme un dératé, mais il sait faire. Un peu fainéant le machin ? Mais je l'aime bien…
Avec Silas à l'arrière (Swampy oblige…) nous discutons. Je lui ai expliqué qu'occasionnellement je joue les guides. Nous évoquons le souci des cavaliers "galop 7" et le fait que l'extérieur finalement c'est pas leur truc. Il me lance un "you're awesome" quand je lui explique ma façon de voir. Apparemment il est d'accord avec moi et n'a peut-être pas souvent eu l'occasion de partager son point de vue. Bon sang, à un moment, j'ai vraiment loupé un croisement dans ma vie professionnelle, moi…
Nous rentrons au camp, où le problème d'eau n'a pas été résolu, mais ils ont quand même monté de l'eau, qu'ils ont chauffée et mélangée à l'eau de la piscine (c'est parfait, ça désinfecte en même temps – de toute façon, j'ai lavé exprès mes cheveux hier pour être tranquille), c'est parfait.
Les lampes sont installées sur le sentier desservant les tentes. Hier c'était des lampes photoélectriques, mais apparemment elles n'ont pas réussi à se recharger dans la journée (c'était un peu couvert), et à la place ils ont mis des lampes à pétrole. Ce qui nous vaudra une superbe crise de fou-rire en partant nous coucher. Silas nous a demandé d'éteindre les lampes sur notre passage et à trois nous n'arrivons pas à souffler assez fort. Déjà pour commencer au lieu de prendre la lampe nous étions à quatre pattes par terre en train de souffler… C'est quoi cet effet vacances en groupe / colonie de vacances qui nous prive de nos neurones ? Karine est chef de projet IT dans sa boîte, c'est loin d'être un âne, je ne suis pas tout à fait débile non plus… En attendant, on aura bien ri. Ma tente étant plus loin, je peux continuer à rire seule en éteignant la suite des lampes…
La literie est trop confortable. Dans l'après-midi, j'ai soulevé l'un des volets pour laisser entrer la lumière, la pénombre et la température (sous l'énorme couette) est juste parfaite.

Vendredi
Nous bouclons les sacs pour repartir, la voiture les descendra plus tard. Nous reprenons le chemin du lodge, passant par la plaine des zèbres, et contournant le lac. Jolis galops et nous partons pour le lac pour nager avec les chevaux. Un petit lac a été protégé d'une clôture, histoire d'éviter les visiteurs indésirables.
Quelques arbres permettent de se changer dans une relative intimité, et hop à l'eau. Trop agréable. C'est bien finalement de monter à cheval dans des pays chauds…
Nous nous arrêterons à Bidle, un petit village avec une boutique d'artisanat. Travail du cuir et des perles. Ca a été lancé par les Baber pour fournir du travail aux femmes. J'hésiterais à acheter un bracelet à la couleur superbe, ainsi qu'un collier. Mais je me connais, je ne les porterai pas… Ils vendent maintenant sur internet, en plus du lodge et des clients qui y passent.
Arrivée au lodge, où nos sacs ne sont pas encore arrivés, donc rafraîchissement rapide avant le déjeuner.
Transat et lecture en attendant l'heure du thé. Aujourd'hui cookies aux petites de chocolat. Miam. Nous discutons avec les volontaires.
Le lodge prend des bénévoles sur des périodes de trois mois (durée du visa de tourisme) pour venir bosser au lodge. Le boulot : s'occuper des 80 chevaux qui sont nourris deux fois par jour, seller et préparer les chevaux pour les clients, accompagner les balades en plus du guide local. Accessoirement elles servent de traductrices. Là ça allait, on parlait toutes les trois anglais.
Nouvelle balade avec Finn, autres sentiers le long des barrages.

Samedi
Nouveau cheval très agréable, un vrai "gentleman" me dit Shane, me précisant qu'il fait partie des chouchous des clients.
Sortie avec Lucas qui nous raconte des tonnes de cracks. Les filles nous ont prévenu, faut pas croire ce qu'il dit. Quelques superbes galops dans les allées sinueuses, où on a intérêt à bien ouvrir les virages si on veut éviter tous les épineux qui nous entourent, faut éviter les trous aussi…
Nous passons dans la propriété des Baber, où des maisons de vacances accueillent les locaux pour des week-ends ou séjours plus longs. Piscine, tennis, parc de jeux pour les enfants, bungalows superbes…
Nous croiserons d'énormes phacochères, dont le premier a traversé la piste au pas de course et a fait sursauter les chevaux (rien de méchant, mais c'est là que je me dis qu'effectivement sur l'Afrique faut un peu savoir tenir en selle…). Koudous, impalas, nos amis les zèbres…
Nous longeons le lac à la recherche du crocodile qui a élu domicile dans les parages. Pas de chance, il ne daignera pas nous montrer le bout de son nez. Nous traversons la pâture où se trouvent les chevaux.
Lumière de fin de journée incroyable, d'une beauté spectaculaire. Sur l'eau de l'un des lacs de barrage c'est un pur bonheur, on aurait envie de faire des milliers de clichés.
Alors que je partais poser mon livre, je vois un serpent dans le jardin. Je me précipite prendre mon appareil photo et nous suivons tous la bestiole en question. Un des employés finit par l'attraper pour nous en débarrasser. Ce n'est pas un serpent venimeux mais sa morsure provoque des ampoules douloureuses.
Dîner de carpaccio de koudou, un régal.

Dimanche
Dernière balade avec Swampy. La dernière balade se fait sur notre cheval préféré. Ca aura encore passé trop vite, comme toujours.
Et si je repartais comme bénévole…. ?