Codes de conduite Cowboy
Pendant des décennies, les cowboys ont suivi un code éthique non écrit définissant leur façon de travailler et d’interagir avec le bétail, les chevaux et les autres cowboys. Il est fondé sur le respect, la courtoisie et la compréhension de la façon dont le travail doit être fait. Vous trouverez ci-dessus quelques-uns de ces principes prévalant depuis la nuit des temps. Article de Ross Hecox (traduit par Susana Gonzalez)
CHEVAUCHER DERRIERE LE CHEF Quand une équipe se déplace à cheval, les cowboys expérimentés savent que le chef est toujours devant. Il est impoli de le dépasser ; par ailleurs, il connaît le terrain et la stratégie de travail de la journée.
RESTER A SA PLACE Quand on déplace un troupeau de bétail, il est important de rester à sa place. Si l’on s’occupe des bêtes à la traine, il faut rester à cet emplacement. Si l’on encadre la droite du troupeau, on ne va pas ailleurs. Jim Scott, propriétaire d’un ranch dans l’est du Montana, explique qu’en restant à sa place, le travail de déplacement est simplifié, montre son respect vis-à-vis des autres cowboys et assure que chacun ait conscience de ses responsabilités. “Si vous vous déplacez, ce n’est pas seulement un manque de courtoisie, c’est un manque d’esprit d’équipe,” explique Scott
DEMANDER LA PERMISSION AVANT DE SELLER UN CHEVAL Si une personne se trouve dans un ranch sans son propre cheval ou le cheval d’un employé ne peut être monté, il est malpoli de seller le cheval de quelqu’un d’autre sans en demander la permission auparavant. Le rancher Craig Haythorn du Nebraska respecte scrupuleusement cette règle, même si lui et sa famille possèdent tous les chevaux montés par les cowboys. « Si je sais que quelqu’un doit emprunter un cheval, je ne le lui prête jamais sans d’abord vérifier avec la personne en charge du groupe auquel appartient ce cheval, » explique Haythorn. « Les chevaux m’appartiennent, mais l’habitude veut qu’on demande quand même. »
NE PAS SE FACHER AVEC LE CUISTOT Même les chiens savent qu’on ne mord pas la main qui vous nourrit. Il en va de même pour les cowboys qui s’assurent de rester dans les bonnes grâces du cuistot quand celui-ci prépare, cuisine et sert leur repas. Beaucoup de cuistots employés travaillent sans relâche du soir au matin pour préparer trois repas par jour aux cowboys affamés. Les cowboys conscients du code s’assurent de toujours complimenter le cuistot sur les repas et de rapporter leur assiette vide.
DANS QUEL ORDRE PASSER UNE BARRIERE Quand un groupe de cowboys arrive à une porte, une règle tacite existe sur l’ordre de passage. Généralement, l’un des plus jeunes ouvre la barrière et la tient pour les autres. Par courtoisie, les cowboys passent ensuite un par un. “C’est un peu une loi locale, » précise Boots O’Neal, cowboy au Four Sixes, qui travaille avec le bétail depuis plus de 60 ans. « Ils passent dans l’ordre, s’arrêtent et attendent celui qui referme la porte. C’est une sorte de marque de respect. »
RESPECT DES BIENS D’AUTRUI “Tu ne voleras point”, cela a été écrit dans le marbre il y des milliers d’années. Les cowboys ont tendance à respecter ce principe biblique. Et cela va au-delà du vol de bétail, de s’emparer du portefeuille du chef ou de la selle d’un autre. Emprunter les biens d’un autre cowboy, monter son cheval sans permission ne sont pas des choses admises. Envahir l’espace personnel de quelqu’un est même, à un moindre degré, considéré comme une sorte de vol. “Dans les ranchs sur lesquels j’ai travaillé, personne n’utilisait vos affaires”, raconte Roland Moore, un vieux cowboy du Montana. « Votre box à l’écurie était toujours le vôtre. Le réfectoire était un lieu sûr, vous pouviez laisser votre argent sur la table et le retrouver plusieurs jours plus tard. Et à dîner, vous aviez votre même place à table. C’est juste comme ça. »
PRENDRE SOIN DE SON CHEVAL Prendre soin de son cheval est le principe de base du cavalier. Pour les cowboys, ce principe va au-delà des soins de base, nourrir, soigner, vermifuger, panser, caresser son cheval. Foin, grains et eau viennent avant les haricots, pain et café. Les chevaux fatigués ont droit à des jours, voire des semaines de repos. Les mains patientes sont légères sur le mors. Pendant les longues journées de travail du bétail, les cowboys s’arrêtent à côté de points d’eau pour faire boire leurs chevaux. Ils n’hésitent pas à faire une pause, desserrer la sangle, ou même enlever la selle de leur compagnon. Le cheval reste un outil vital sur les ranchs de travail. Traiter un cheval comme il se doit ne traduit pas seulement son respect pour l’animal, mais aussi la conscience professionnelle du cowboy.
|