A cheval chez les Buckaroos du Nevada
Si le terme cowboy évoque immédiatement les grands espaces de l'ouest, John Wayne et Lucky Luke, on oublie parfois qu'il n'y a pas un mais plusieurs "cowboys". Les diverses situations liées à l'histoire, aux conquêtes, aux impératifs géographiques ont donné lieu à des cultures différentes. Dans le nord du Nevada, les cowboys portent le nom de Buckaroos et découvrir leurs us et coutumes est une expérience formidable, surtout quand on a la possibilité d'aller chevaucher à leurs côtés.
Direction Jackpot dans le Nevada. Un nom pareil ça ne s’invente pas. De fait la ville se trouve à un mile de l’Idaho, construite de toutes pièces 10 minutes après l’interdiction du jeu dans l’état. Les propriétaires des casinos ont chargé leurs machines sur un camion et les ont posées de l’autre côté de la frontière, littéralement. Détail intéressant, alors que la ville se trouve donc dans le Nevada, elle est à l’heure de l’Idaho. Heureusement les panneaux sur la route avertissent les distraits du changement de « time zone ». Jackpot compte 1500 habitants, dont 900 employés du principal casino, une ville typique du Nevada uniquement orientée vers le jeu... et pourtant nous sommes chez les véritables descendants des Vaqueros !
A Salt Lake City, le temps est couvert et assez froid. Autour du petit déjeuner à l’hôtel nous faisons connaissance avec le groupe de cavaliers : 3 garçons, 8 filles ! Les cowboys vont être contents…
Nous chargeons le minibus et quittons la ville vers 9h15, direction le nord. Il bruine et le ciel est chargé, le vent souffle violement de l’est. Nous admirons les marais salants et les montagnes de sel exploité sur le grand lac salé. Le grand bassin est un vaste désert entouré de montagnes plus ou moins hautes. Le sel affleure un peu partout. Nous passons à côté de Bonneville où se trouve la célèbre piste utilisée pour les records de vitesse de voitures (ou autres engins du genre). Quelques cours d’eau entourés de cottonwoods donnent des tons d’automne à un paysage par ailleurs plutôt gris.
Nous arrivons au ranch vers 13h30. C’est une vraie maison de bois, à l’architecture assez sobre mais qui finalement ressemble assez à « la petite maison dans la prairie ». Sauf qu’en fait de prairie, elle se trouve au pied d’une montagne, au bord d’une petite rivière. Elle est ainsi abritée du vent sur au moins trois côtés. Une vaste pâture héberge les chevaux (et les vaches durant l’hiver). Rob et Becky les propriétaires se sont construit une nouvelle maison en hauteur. Une immense antenne parabolique rappelle que la civilisation est là, traditions et modernité peuvent cohabiter en toute entente.
Les filles bénéficient du confort : nous nous installons au premier étage dans les trois chambres à coucher. Les garçons ont droit à une wall-tent (les grandes tentes pionniers en toile) équipée d’un poêle de l’autre côté de la rivière à l’abri de quelques arbres. Rémy, le guide, a lui droit à son propre tipi. Nous faisons connaissance avec René, le co-organisateur de ce séjour, Rob, le propriétaire et tout un tas d’autres personnes dont il me faudra quelques jours avant de mémoriser les noms et qui est qui. Gregg nous frappe tout de suite par son côté plus vrai que nature. Il est sellier et comme Rob « minister », pasteur Baptiste. Il a le vrai look Buckaroo : les moustaches, le foulard, le gilet sur la chemise, le chapeau, les bottes au cuir travaillé souvent enfilées au-dessus des pantalons (afin d’en montrer tout le travail).
Rob, le propriétaire des lieux, arbore fièrement le vrai look Buckaroo, avec la barbe et les grandes moustaches aux pointes affinées à la cire, une carrure immense et un ventre qui dépasse de sa ceinture (on comprendra au fil des repas du ranch pourquoi). Ce qui m’a frappé chez lui c’est son regard, plein de douceur, d’étonnante sérénité. Il est révérend ne se réclamant d’aucune église mais uniquement de la bible. Nous avons eu droit à la prière avant chaque repas, mais la religion n’a jamais été abordée.
Un autre détail m’a vite frappée : la présence des colts à la ceinture. A chaque départ à cheval, le colt est placé dans son holster à la taille, dans la plus pure tradition western. Le jean, les chinks, le colt, le foulard, le chapeau, les moustaches, on peut difficilement faire plus « cliché ». Les Buckaroos ont clairement gardé intactes toutes leurs traditions et ne sont pas prêts de les abandonner. Et ça n’est même pas pour le folklore, ils sont bien au-dessus de ça. C’est tout simplement leur quotidien, leur façon de vivre. « Hollywood a fait beaucoup de tort aux cowboys » nous a expliqué Gregg. Dans les films on voit partir le cowboy sur son cheval et la nuit venue faire apparaître cafetière, roll bed (couvertures pour dormir) et provisions. Dans la réalité, un cowboy qui partirait de Jackpot à Salt Lake City par exemple emporterait au moins 3 à 4 chevaux. Deux de bât et un autre de remplacement et il lui faudrait plusieurs jours pour couvrir la distance. Hollywood a peut-être nuit à la réalité, mais en attendant il a fait connaître cette vie pour toute une population qui n’en aurait jamais rien su autrement que par le cinéma. Et que le premier cavalier passionné de l’ouest qui n’a pas découvert le monde western grâce à John Wayne lève la main.
Nous partons dès l’après-midi pour une première balade, histoire de jauger cavaliers et montures. La préparation des animaux nous prendra un long moment. Le temps de nous expliquer comment seller et préparer son cheval, la plupart des cavaliers viennent du classique, ils n’ont jamais vu une selle western.
Le filet traditionnel est l’hackamore dont le mecate (longe) est passé soit dans la corne soit à la ceinture. Passer la longe à la ceinture permet d’avoir les mains libres quand on descend de cheval, tout en l’ayant « en laisse ». Ici les chevaux ne sont pas dressés comme au Texas à ne plus bouger dès qu’une rêne est au sol. Il faut dire que la plupart des rênes ici sont attachées donc la technique n’est pas vraiment applicable facilement (cela implique de passer les rênes par-dessus la tête du cheval, donc perte de temps). Les buckaroos utilisent beaucoup le double sanglage. On nous explique que la deuxième sangle est toujours la dernière à être fixée et la première à défaire. Elle doit être suffisamment serrée pour ne pas risquer de venir taper l’arrière sous-ventre du cheval (rodéo assuré) ou risquer que celui-ci y glisse la jambe dans une pente par exemple. Au niveau des étriers, la préférence va à de très larges étriers en bois recouverts de métal, lourds et stables. La selle Buckaroo est par définition une selle de travail dans une région montagneuse. Le Nevada est l’état qui compte le plus de montagnes aux US, même si ça ne sont pas forcément les plus élevées.
L’avantage d’un vrai ranch de travail, et non un « dude ranch » spécialisé dans l’accueil, est de pourvoir partager la vie quotidienne de ses habitants et non une imitation plus ou moins réussie. Le prix à payer ? Dans notre cas : une salle de bain-WC pour 12…
Après ma surprise lorsque j’ai vu Rob et Gregg partir avec leurs armes, je réalise que je n’ai jamais été aussi loin dans la culture profonde des cowboys. Ici je suis au fin fond de la campagne américaine, avec une vie qui reste celle du début du siècle dernier (malgré la parabole à l’entrée du ranch, l’électricité et l’eau courante). Plus qu’ailleurs je sens ce vieil ouest tel qu’il a existé et que j’espérais encore exister (si on en croit les livres soit-disant experts de l’ouest, il a disparu) mais pas ouvert aux étrangers.
Le lendemain matin, nous dégustons un véritable menu cowboy : pancakes, bacon, œufs brouillés, toasts, fruits et café (si on peut lui donner ce nom). Après redistribution des chevaux j’hérite de Macaroni, appelé Mac, C’est un vieil appaloosa de 20 ans, un vieux routier qui m’enseignera le métier et sur lequel je me régalerai toute la semaine.
Nous voilà partis pour une première journée essentiellement destinée à la balade et à la vérification d’un champ pour le cas où il y traînerait encore quelques vaches. Il fait très beau, chaud. Après les -4°C du réveil, la polaire est vite superflue. Le paysage est aride. Des buissons rabougris, beaucoup de sauge, des genévriers. Là où l’eau coule des bosquets de trembles aux feuilles jaunes colorent le paysage. De nombreux rochers animent les collines et forment des éboulis. Nous sommes à près de 2000 mètres d’altitude, le ranch est lui à 1600. Des plateaux balayés par le vent sont présents vers l’est. Vers l’ouest des sommets plus hauts, enneigés, les Jarbridge mountains, le « diable » en langue Shoshone.
Nous nous arrêtons déjeuner dans une sorte de creux à l’abri du vent. Nous admirons le paysage en contrebas, le regard portant à l’infini. René nous a remis des sacoches faites de jambes de jean cousues. Attachées à l’arrière de la selle, elles font des fontes parfaites et bon marché. Nous y avons glissé notre déjeuner et bouteille d’eau avant de partir.
Après le repas, Rob et une partie des cowboys nous abandonnent pour s’occuper d’un groupe de vaches que nous avons vu lors de notre ascension. Nous repartons avec Gregg et René. Ici le relief est escarpé et nous passons notre temps à zigzaguer, à monter et à descendre, parfois cherchant par où poursuivre quand une descente semble se terminer en falaise sans possibilité de passage. Nous avons fini par débusquer un groupe de vaches que nous avons poussées jusqu’à la vallée. La journée, assez courte finalement, s’est terminée là. Retour au ranch dans la poussière (la route est de la piste, mais avais-je besoin de le préciser ?) et une bonne ambiance.
Surprise après le dîner ! Smokey, un cowboy qui sera avec nous demain, a apporté sa guitare. Superbe soirée de vraie musique country populaire. L’avantage de la chanson sous cette forme, avec juste une guitare sèche et un cowboy qui articule (plus ou moins) est que l’on peut comprendre les paroles (pas comme toutes ces chansons où la musique est si présente qu’on n’y comprend rien). L’une des raisons du peu de succès de la country en France est notre méconnaissance de l’anglais. Les chansons traditionnelles sont toutes des chansons à texte.
A 21h30 tout le monde est parti et René nous explique comment nous travaillerons le lendemain pour rassembler les bêtes. Il a pris la peine de faire un croquis. L’important est de toujours garder à portée de vue son voisin de droite et de gauche et de gérer les vaches devant soit. Normalement cette technique permet de ne rater aucune vache. Pour le coup, comme nous serons dans la vallée, nous allons vraiment faire un U. La théorie est simple, nous verrons demain pour la pratique. Etre à la bonne place à côté du bétail demande une attention constante. Deux secondes d’inattention et l’on est en train de couper le troupeau.
Au programme 11 miles de piste : 11 miles en ligne droite par la route, sauf qu’évidemment nous n’y serons pas beaucoup sur la piste ! Il fait vraiment beau, chaud dès le matin. Je passerai la journée juste avec le tee-shirt et une sur-chemise. Nous essayons de le mettre en pratique les techniques expliquées la veille. Nous nous séparons comme indiqué à l’arrière des premières bêtes. Rob et Gregg partent avec quelques cavaliers, René d’autres et je reste avec l’équipe de Debbie, qui me demandera de rester à proximité pour traduire si nécessaire. Toute la première partie du rassemblement/déplacement se fait dans les collines. La vallée est coupée par une petite rivière, une partie du groupe ira donc de l’autre côté, je reste sur la gauche. Cette partie est escarpée, pleine de descentes et montées, d’arbres, difficile de ne pas perdre de vue son plus proche voisin. De temps à autre nous nous appelons, j’apprécierai le gilet rouge de Nelly. Le rythme est lent, les cavaliers pas toujours à la bonne place (mais ça c’est normal) puisque c’est une première pour tout le monde.
Mac répond vraiment bien aux ordres même s’il a parfois tendance à vouloir aller retrouver ses copains. Comme toujours ça regorge de lapins. Je suis surprise quand l’un d’eux reste assis un moment à me regarder avant de se décider à partir. Je crois bien que c’est la première fois qu’en j’en vois un de si près et à l’arrêt ! Au bout d’un moment Debbie nous demande d’accélérer sinon on y sera encore à la nuit tombée. Nous accélérons donc franchement sur les derniers kilomètres. Le petit trot de Mac est très agréable. Moi je dis, le « jog », il n’y a que ça de vrai. Nous arrivons enfin à la clôture où Gregg s’est posté pour compter les têtes. Rob arrivera quelques instants plus tard avec 6 bêtes supplémentaires, pour un total de 398 (sans compter les petits veaux). Il est 17h00 passées, la journée a été longue...
On nous annonce le programme du lendemain : rassemblement chez un voisin et séparation des taurillons. Superbe occasion de voir du vrai travail de ranch à l’ancienne. Opportunité unique d’être accueillis chez un voisin qui accepte de nous ouvrir ses portes et « travailler » chez lui.
Quand la météo se mêle de plans parfaitement préparés…
Nous nous réveillons sous des trombes d’eau et Rob nous dit qu’on attend que le temps se lève un peu ou que le voisin nous appelle pour aller le rejoindre. En attendant René nous présente le matériel de débourrage des buckaroos. Ici ils travaillent les jeunes chevaux à l’hackamore, celui qu’on appelle plus souvent bosal, un anneau en forme de goutte en cuir tressé. Il appuie sur le chanfrein du cheval et ne touche pas du tout à la bouche. Les branches épaisses sont du même diamètre que les rênes, fermées. Au fur et à mesure de l’évolution du travail, le diamètre des branches diminue (ainsi que celui donc des rênes). Ca n’est que bien plus tard que l’on passe au mors de bride. D’ailleurs au départ on met le mors au cheval et on le laisse libre pour qu’il s’habitude à l’objet avant de commencer à travailler avec. L’intérêt est de conserver la bouche la plus sensible et intacte possible.
Nous partons enfin retrouver notre voisin. Accompagnés de Steve, le propriétaire, et son fils nous partons vers un champ. Nous nous séparons en deux groupes de part et d’autre de la rivière faisant une grande boucle pour rabattre toutes les bêtes. La pluie menace mais nous n’écopons que de quelques gouttes. Nous ramenons les bêtes à travers des pâtures assez plates, sans arbres, une seule petite colline. Nous sommes à la sortie d’un canyon, au bord d’une succession de plateaux, une vallée naturelle qui n’a pas nécessité d’être particulièrement préparée pour accueillir les pâtures à bétail.
Nous faisons entrer les bêtes dans un champ à côté de la maison et il se met à pleuvoir sérieusement. Nous mettons nos chevaux à l’abri dans de vieux bâtiments de bois qui doivent servir de boxes occasionnels, ou à engranger le foin. Certains sont faits avec de vieilles traverses de voie ferrée, un autre en vieille pierre. On a vraiment là l’histoire de la conquête de ce pays. Plus ça va et plus je sens le poids de l’histoire, bien plus que je ne l’ai jamais senti lors de mes autres voyages aux Etats-Unis.
Le temps de finir de déjeuner, la pluie s’arrête enfin. Steve demande qui est volontaire pour continuer à travailler : tout le monde. Quelle surprise ! Il rigole, il n’a jamais eu une équipe aussi nombreuse… ni probablement aussi féminine. Steve et son fils se mettent au travail. Ils nous expliquent qu’ils doivent sortir certaines bêtes du troupeau. Nous nous installons donc en ligne pour créer une barrière afin de les bloquer. L’occasion de les voir travailler est unique. Rob est particulièrement époustouflant, il a une allure folle, des pointes de vitesse exceptionnelles. Un cavalier hors pair. Ce qui est assez drôle car quand on le voit à pied, il a un côté plutôt débonnaire et son ventre proéminent pourrait faire croire à des aptitudes moins fines. On sépare d’un côté, puis de l’autre. On renvoie le groupe dans une pâture, on récupère les séparées qu’on re-sépare à nouveau. Difficile de suivre ce qu’on sépare vraiment… Nous ne sommes pas très performants et une ou deux bêtes parviennent à s’échapper. Je suis assez vexée, aussi nombreux et on se laisse avoir par un futur steak haché (Steve nous dira en riant qu’ils ont passé l’été à courir après cette vache !).
Enfin nous partons dans une prairie rassembler les bêtes pour les ramener au corral. Les couleurs sont superbes. Le ciel est de plomb, quelques rayons éclairent la prairie jaune des foins récemment coupés. Tout le monde s'amuse, certains commencent à vraiment apprécier le travail à cheval et à faire preuve d’un véritable intérêt. Ils regardent, écoutent et arrivent à agir correctement.
Le programme du jour suivant consiste à repartir rassembler des vaches dans une autre pâture. Sauf que la route en a décidé autrement. Sur une pente Rob est passé, René s’est embourbé et Rémy a fait marche arrière pour prendre de l’élan et passer sauf qu’il a glissé dans la boue et est parti sur le bas-côté. Le sol est lourd (très lourd) et collant. Nous descendons du minibus et en deux secondes nos pieds pèsent trois kilos chacun, la boue attache. Nous déchargeons les chevaux de façon à qu’une fois libéré du poids de 8 chevaux René parvienne à se désenliser. Rob détache le pick-up du van pour aller sortir le minibus de Rémy. Et pour couronner le tout il se met à neiger. René sort son harmonica. Greg propose d’allumer un feu et de sortir les haricots… Puis il nous propose un « cow pie contest » : le jeté de bouse de vache. Le principal dans l’histoire consiste à choisir la bonne bouse : bien sèche (forcément), légère, aérodynamique. Tout le monde se prête au jeu et je fais le reportage photo. Ca je n’avais jamais fait ! D’un commun accord le programme est abandonné, le risque est trop grand d’aller s’enliser plus loin et puis tout le monde a froid. La neige finira par s’arrêter assez rapidement et nous partons en balade.
La vue est superbe. Les grands espaces à perte de vue avec quelques plateaux nus. Du haut d’une colline avec de grands genévriers nous admirons la vallée. Etonnante descente sur un sol plein de pierres, ce qui ne pose aucun problème aux chevaux bien évidemment. Petit galop sur une piste... Quelques nouveaux flocons de neige nous sont apportés par le vent. Le déjeuner est dans les glacières dans la voiture mais comme il fait froid nous chargeons les chevaux et rentrons à la maison.
L’après-midi, René nous explique comment préparer des chevaux de bât. La règle principale est l’équilibre et ensuite l’art de faire des nœuds. Seuls les marins, montagnards et cowboys utilisent encore les nœuds aujourd’hui. Le poids maximum à mettre sur un cheval est d’environ 70 kgs et pas plus de 5 à 7 chevaux attachés en ligne. La neige tombe par intermittence puis à gros flocons quand nous nous attaquons au lasso. Il fait froid (oui, je sais, la neige c’est froid). J’explique quelques bases à certains et René me glisse d’autres trucs que je ne connaissais pas. Mais avec les mains glacées difficile de faire des prouesses...
-6° au réveil, l’hiver est à la porte…
La météo semblant peu disposée à collaborer, nous partons en balade dans la colline derrière la maison. Nous bénéficions d’une vue extraordinaire sur un canyon au fond duquel coule une rivière. Les couleurs sont étonnantes. Quelques flocons tombent, le vent souffle, il fait froid… Nous passons au-dessus de Jackpot, guère plus impressionnante de jour que de nuit. C’est vraiment minuscule ! On rentre pétrifiés de froid pour le déjeuner. Pain de maïs, haricots rouges, cookies. Le repas chaud n’est pas de trop.
Comme toujours dans ce genre de séjour, la semaine a filé avant que l’on n’ait vraiment réalisé que les jours passaient. Les adieux sont difficiles, nous serions bien restés quelques jours de plus à participer au travail, la météo capricieuse nous ayant joué un bien mauvais tour. Nous disons au-revoir à ces étonnants buckaroos méconnus en nous promettant d’essayer d’en apprendre davantage sur leur culture équestre.
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