1er jour
Vol Paris – Leon/Guanajuato (Mexique). Accueil et transfert à l'hacienda de Pancho (environ 1h30 de route). Après vous être installés dans votre chambre, dîner et nuit à l'hacienda.
2eme au 8eme jour
Pendant une semaine, vous allez vivre à la mexicaine. Oubliez votre montre (laissez-là sur votre table de nuit, uniquement pour ne pas oublier de vous réveiller) et profitez de votre séjour.
Petit déjeuner rarement avant 9h00, vrai repas à base d’œufs brouillés, purée de haricots rouges, fruits, café ou thé. Puis on part préparer les chevaux.
Le premier jour, Pancho vous demandera votre niveau et le type de chevaux que vous préférez afin d’essayer de répondre au mieux à vos attentes. A priori, vous monterez le même toute la semaine, mais en cas de fatigue ou blessure, il vous faudra peut-être en changer. Mais vous verrez, ils sont tous exceptionnels.
Le programme est flexible et changera selon les semaines, les opportunités, la météo, vos désirs. Ainsi, nous pourrons aller :
A l’hacienda de Jorge, véritable figure de la charreada. Il connaît tout le monde, tout le monde le connaît. Il vous accompagnera parcourir à cheval ses terres, celles où il a commencé dès l’âge de 12 ans à surveiller les troupeaux de vaches en compagnie de son père. Il a parcouru tous les sentiers de la région et possède une incroyable collection de mors et éperons. Il vous fera également goûter à la téquila, avec Jorge, pas de balade sans tequila !
Sur l’hacienda de Pancho, nous cheminerons entre cactus, mesquite et autres arbres à épines. Au Mexique, tout pique, même l’amour vous dira Pancho (prévoyez des chaps et chemises à manches longues si vous ne voulez pas rentrer lacéré). Pancho est un puits de science sur le monde du cheval et des charros. N’hésitez pas à lui poser des questions, il sera ravi de vous raconter l’histoire du pays, de partager avec vous sa sensibilité naturelle avec les chevaux. Il travaille également le cuir (vous pourrez lui acheter des ceintures, couteaux…), il sera ravi de vous montrer son atelier.
L’hacienda de Juan couvre 10 000 hectares, ayant autrefois (au 16ème siècle) appartenu au propriétaire des mines d’or de Zacatecas. Il y élève des « toros bravos », les taureaux pour la corrida (sans mise à mort), du bétail et des chevaux quarter horse. Juan travaille ses chevaux de manière naturelle et sera ravi de partager ses connaissances avec vous. Nous passerons une ou deux nuits dans son hacienda où vous serez accueilli en membre de la famille dans les pièces autour de la cour centrale traditionnelle. Selon la saison et les besoins, nous partirons peut-être rassembler du bétail, parcourir les « potreros » (pâtures à chevaux) pour surveiller l’état général des lieux. Il est fort possible que nous montions ses chevaux si les nôtres ont besoin de souffler un peu.
Nous irons également à Comanja de Corona. Cette ville reconstruite par trois fois fut l’une des toutes premières de la région. D’ici les indépendantistes ont mené la guerre contre la couronne. La vieille mine d’argent est encore à flanc de montagne, et depuis le rocher des sorcières (Pancho vous racontera son histoire) vous aurez une vue à 360° sur la vallée entourée des montagnes. Nuit sur place. En hiver, attention, nous sommes en altitude, il fait froid, mais quel ciel !
Eugenio, ami de longue date de Pancho, élève des chevaux en monte naturelle et possède un centre équestre où il forme les cavaliers à la monte traditionnelle mexicaine. Vous pourrez sans doute vous essayer au « trail » sur ses chevaux. Si lui est capable de parcourir l’itinéraire sans tenir les rênes, vous aurez sans doute un peu plus de mal, mais les rires sont garantis.
Nous irons généralement d’un lieu à l’autre à cheval (ponctuellement, nous mettrons les chevaux dans un van s’il faut aller trop loin). Vous chevaucherez le long du "Camino Real", piste autrefois empruntée par les Conquistadores, puis par les hordes révolutionnaires de Pancho Villa et Emiliano Zapata. Le Camino Real reliait autrefois Santa Fe au Nouveau Mexique à la ville de Mexico, la piste a vu passer les convois d’or et d’argent. Les pilleurs ont attaqué maints convois et encore aujourd’hui il est dit que des trésors sont enterrés à proximité (ne soyez donc pas surpris de parfois voir un gros trou dans le sol…). Vous traverserez de petits villages aussi typiques que reculés.
En saison, en gros de mai à octobre, vous pourrez assister à une charreada, le rodéo mexicain. Vous serez rapidement pris par cette ambiance festive typiquement mexicaine et serez émerveillés par les prouesses équestres et au lasso des charros.
Nous traversons des terres privées, ouvrant (et refermant) nombre de clôtures. Les propriétaires nous laissant traverser leurs champs changent parfois d’avis, les itinéraires changent donc régulièrement. Nous sommes par ailleurs en pleine nature, donc même un chemin praticable un jour peut s’avérer infranchissable un autre jour. Nous trouverons toujours une solution, et la machette est toujours accrochée à la selle de Pancho pour éliminer les branches et autres obstacles.
Pancho étudie régulièrement de nouvelles idées de balades, aucun cavalier ne fait jamais exactement la même chose. Laissez-vous porter par la bonne humeur et le rythme mexicain, vous verrez, vous ne voudrez pas repartir. Lena, son épouse, est championne de « barrel race » et « ranch sorting ». Elle forme les meilleurs champions du pays. Elle sera également ravie de partager ses connaissances et vous donner des cours si vous le souhaitez (en plus de nous concocter de délicieux petits plats).
9eme jour
En fonction de vos vols, nous pourrons visiter Lagos de Moreno, une ville au passé culturel très important, et dont un grand nombre de monuments sont classés au patrimoine de l’Unesco. Transfert à l'aéroport de Leon/Guanajuato et retour en France ou continuation de vos vacances sur le territoire mexicain.
10eme jour
Arrivée à Paris dans l'après-midi.
Nous sommes au Mexique… Ce programme est donné à titre indicatif afin de décrire l’ambiance générale du séjour. Cependant il se doit de demeurer souple en fonction des souhaits de chacun ainsi que des activités en cours au moment venu. C’est cette spontanéité de dernière minute qui fait aussi le charme du pays.
Charreadas
La charreada est le rodéo mexicain, et le sport national du pays. Les personnes des haciendas qui nous accueillent y participent régulièrement. Les charreadas ont généralement lieu le dimanche, le timing du programme peut être décalé pour la charreada.
Qu'est-ce que la " charreada ou charreria" ?
La charreria (ou charreada) trouve ses origines dans la conquête espagnole du Mexique. Afin de préserver leur supériorité tactique et militaire, les espagnols interdirent aux indiens de posséder ou même dresser les chevaux. Cependant dès 1619, une première autorisation est donnée à un propriétaire afin que ses employés, indiens et noirs, puissent se déplacer à cheval afin de s’occuper des quelque 100 000 têtes de bétail. C’est ainsi que très vite ils vont introduire leur artisanat dans ce qui deviendra la monte mexicaine. Dès 1555 Don Luis de Velasco utilisait déjà une selle quelque peu différente de la selle espagnole.
Précurseur de la charreria, Sebastian de Aparicio (1502-1596) originaire de Galice en Espagne devint propriétaire d’une hacienda où il développa l’agriculture et l’élevage, enseignant aux indiens peu intéressés par l’agriculture une nouvelle activité : le dressage du bétail et plus tard des chevaux(malgré l’interdiction alors en vigueur). C’est ainsi que ce nouveau métier s’étendit sur le plateau central sous le nom de Charreria.
La charreria se développa peu à peu avec la généralisation de l’utilisation du cheval parmi les habitants, où hacendados (propriétaires) et employés faisaient montre de dextérité et prouesse dans la manipulation de leurs animaux.
La charreria représente véritablement l’âme et les traditions du Mexique, rassemblant tous les métiers liés de près et de loin au cheval, à son harnachement ainsi qu’à l’habillement du cavalier. La Charreria est le Sport National depuis 1933. Le charro représente le mexicain et surtout le mexicain issu du métis à partir du 16ème siècle. Il représente avec fierté le Mexique cavalier, ses traditions et la culture gagnée au fil des siècles.
Les épreuves :
La charreada se déroule dans une arène spéciale, appelée lienzo composée de deux parties : le ruedo (le rond, de 40 mètres de diamètre) et la manga (la manche, rectangle d’au moins 60 x 12 mètres). Les arènes trouvant leur origine dans la tauromachie celles-ci sont donc rondes, ensuite une extension rectangulaire a été ajoutée pour les épreuves de lasso.
Les épreuves sont appelées « suertes », littéralement « chance », car le succès du charro ne dépend pas uniquement de son talent mais également du bon vouloir de l’animal. La charreada compte 10 épreuves, effectuées dans un ordre bien précis.
• Le défilé : présentation des différentes équipes, sur la musique « marcha de Zacatecas ».
• Cala de caballo *: une épreuve de dressage où le cavalier montre tout le talent de son cheval (arrêts glissés, spins, marche arrière…), l’équivalent du reining en monte western
• Piales en el lienzo *: consiste à attraper une jument au lasso par les postérieurs, puis bloquer sa course en fixant le lasso à la corne de la selle
• Colas *: consiste à attraper un veau par la queue, entourer celle-ci autour de sa jambe et écarter son cheval pour faire tomber le veau (cette technique était utilisée dans les champs pour faire tomber les veaux et les marquer)
• Jineteada de toro *: monte de taureau à cru. Le charro devra rester sur le dos de l’animal jusqu’à ce que celui-ci s’arrête.
• Terna en el ruedo : 3 charros d’une même équipe doivent attraper un veau, par la tête et les pattes, pour le faire tomber. A noter que le « floreo », l’art de tourner le lasso avant de le lancer rentre dans la comptabilisation des points.
• Jineteada de yegua : monte de jument à cru.
• Manganas a pie *: épreuve de floreo où le charro au sol doit attraper et faire tomber une jument, des points de bonification sont accordés pour les figures faites au lasso.
• Maganas a caballo *: même épreuve que la précédente avec le charro à cheval
• Paso de la muerte *: le charro montant à cru son cheval dressé doit sauter sur le dos d’une jument sauvage et y rester jusqu’à ce qu’elle s’arrête. L’épreuve phare de la charreada.
Les charros sont plus ou moins spécialisés par épreuve, ceux présentant toutes les suertes signalées d’un astérisque sont des « charros completos », charros complets. Le charro a un immense respect pour les animaux, aussi bien le bétail que son cheval. Lors des suertes, on gagne du mérite à ne pas blesser les animaux.
Les épreuves féminines, les "escaramuzas"
La charreada ne serait pas complète sans une présence féminine.
La Reine et les escaramuzas (littéralement escarmouche, affrontement) défilent, font leur numéro lors de la charreada (juste après l’épreuve des Colas), puis dansent le « Jarabe Tapatio » accompagnées des Charros à la fin de la charreada.
8 cavalières au galop, montées en amazone et en tenue de charra ou adelita, exécutent au son de la musique des figures ébouriffantes, rapides, coordonnées et pleines de risque. Sorte de carousel à la sauce piquante mexicaine. La compétition atteint un niveau très élevé et il y a à l’heure actuelle un peu plus de 200 équipes au Mexique.
Autres informations : Le développement de ce programme est donné à titre indicatif. Il peut subir des modifications ou des aménagements, en fonction des critères techniques, des impondérables, des impératifs de sécurité ou des conditions climatiques du moment.
De 4 Ã 6 heures quotidienne de monte
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